Construire en 2025 : nouvelles normes à connaître

Construire sa maison est un projet de vie, un investissement majeur et souvent le fruit de plusieurs années de réflexion. Mais en 2025, il ne suffit plus d’imaginer la maison de ses rêves : il faut aussi se conformer à un environnement réglementaire de plus en plus exigeant. Réglementation environnementale RE2020, .... lire la suite dans l'article.

Maison bardage en bois

Construire sa maison est un projet de vie, un investissement majeur et souvent le fruit de plusieurs années de réflexion. 

Mais en 2025, il ne suffit plus d’imaginer la maison de ses rêves : il faut aussi se conformer à un environnement réglementaire de plus en plus exigeant.

Réglementation environnementale RE2020, normes liées à la biodiversité, exigences énergétiques ou encore évolution des attentes sociétales : tout cela redessine en profondeur la manière de concevoir et construire des maisons individuelles.

Que vous soyez primo-accédant, investisseur ou simplement désireux de faire construire une maison adaptée aux enjeux actuels, voici tout ce qu’il faut savoir sur les nouvelles normes de construction en 2025.

La RE2020 : une réglementation au cœur de tous les projets

Depuis janvier 2022, la RE2020 (Réglementation Environnementale 2020) a remplacé la RT2012 pour toutes les constructions neuves. Cette nouvelle norme marque un tournant majeur dans la manière de concevoir les bâtiments, avec une ambition triple :

  • Réduire l’empreinte carbone des bâtiments tout au long de leur cycle de vie, de la construction à la déconstruction.
  • Améliorer les performances énergétiques des logements neufs.
  • Assurer un meilleur confort d’été, en limitant les phénomènes de surchauffe, de plus en plus fréquents.
Contrairement à la RT2012, qui se focalisait principalement sur la consommation d’énergie primaire, la RE2020 adopte une démarche globale. Elle prend en compte l’ensemble des impacts environnementaux des bâtiments, en intégrant:
  • L’analyse du cycle de vie (ACV) dès la phase de conception,
  • La réduction des émissions de CO₂ liées aux matériaux utilisés (béton, acier, etc.),
  • La valorisation des matériaux biosourcés (bois, chanvre, paille, etc.), plus respectueux de l’environnement.

La RE2020 impose des seuils plus stricts, notamment pour :

  • Le Bbio (besoin bioclimatique), indicateur mesurant la qualité de conception bioclimatique du bâtiment,
  • Le Cep (consommation d’énergie primaire), qui inclut désormais l’ensemble des usages (chauffage, ventilation, éclairage, etc.).

Pour répondre à ces exigences, les constructions neuves doivent intégrer des équipements sobres et performants, tels que :

  • Des pompes à chaleur air/eau,
  • Une ventilation double flux pour une meilleure qualité de l’air,
  • Des chauffe-eau thermodynamique
  • Une isolation thermique renforcée,
  • Des menuiseries à triple vitrage pour une performance maximale.

La préservation de la biodiversité : une nouvelle donne réglementaire

Construire une maison en 2025 ne se limite plus à respecter des normes énergétiques : il faut également intégrer les enjeux liés à la préservation de la biodiversité. Ce qui relevait autrefois d’une démarche volontaire ou éthique est désormais encadré par la loi, et s’impose comme une composante essentielle de tout projet de construction neuve.

Depuis l’adoption de la loi Climat et Résilience en 2021, les règles du jeu ont changé. Ce texte ambitieux vise à lutter contre l’artificialisation des sols, c’est-à-dire la transformation de terres naturelles ou agricoles en surfaces imperméables (bitume, béton, etc.). L’objectif fixé par l’État est clair : parvenir au zéro artificialisation nette (ZAN) d’ici 2050. En d’autres termes, chaque mètre carré artificialisé devra être compensé par un mètre carré renaturé.

Pour les particuliers, cette politique se traduit par plusieurs impacts directs sur les projets de construction. D’abord, les terrains constructibles sont de plus en plus limités, notamment dans les zones tendues ou les communes soumises à des plans d’urbanisme restrictifs. Ensuite, les permis de construire sont souvent conditionnés à des exigences d’aménagement écologique : intégration d’espaces verts, gestion des eaux pluviales, maintien de la perméabilité des sols, etc.

Face à ces contraintes, les maîtres d’ouvrage doivent désormais intégrer des solutions concrètes et durables dès la conception du projet. Parmi les aménagements encouragés (voire exigés dans certains cas), on trouve par exemple :

  • L’implantation de haies végétales composées d’essences locales, qui servent de refuge à la petite faune et favorisent les déplacements des espèces ;
  • La préservation de zones perméables, comme des allées en gravier, des pelouses naturelles ou des sols végétalisés, permettant l’infiltration des eaux de pluie et limitant les risques de ruissellement ;
  • La création d’habitats pour la faune, comme des nichoirs à oiseaux, des abris à hérissons ou des hôtels à insectes, qui participent activement à la restauration de la biodiversité locale ;
  • L’usage de plantes endémiques et mellifères, bénéfiques pour les pollinisateurs (abeilles, papillons…), qui jouent un rôle crucial dans l’équilibre des écosystèmes.

Ces pratiques ne sont pas seulement un moyen de répondre aux exigences des collectivités : elles constituent aussi une valeur ajoutée pour le projet immobilier. Une maison intégrée à son environnement naturel, avec un jardin vivant et équilibré, est souvent mieux perçue sur le marché, plus agréable à vivre au quotidien, et plus résiliente face aux évolutions climatiques.

Enfin, au-delà de l’aspect réglementaire, cette démarche participe à une prise de conscience collective. Construire en respectant la biodiversité, c’est contribuer à préserver les équilibres naturels à l’échelle locale, tout en construisant un habitat sain, durable et tourné vers l’avenir.

Les matériaux biosourcés : l’avenir de la construction durable

Maison bardage en bois

La RE2020 favorise l’usage de matériaux à faible empreinte carbone. En 2025, construire une maison éco-responsable passe donc par le choix de matériaux biosourcés, recyclés ou peu transformés.

Quels sont ces matériaux ?

Les matériaux biosourcés sont issus de matières organiques renouvelables, comme le bois, le lin, le chanvre, la paille, ou encore la ouate de cellulose.

Ils peuvent être utilisés pour :

  • L’ossature (bois),
  • L’isolation (ouate, laine de bois, fibre de chanvre),
  • Le bardage (bois, liège),
  • Les finitions intérieures (enduits à base d’argile, peinture à la chaux…).

Quels avantages offrent-ils ?

  • Une empreinte carbone très faible,
  • Une excellente isolation thermique et phonique,
  • Une régulation naturelle de l’humidité dans la maison,
  • Une contribution au confort d’été (grâce à leur inertie thermique).

Ces matériaux sont de plus en plus utilisés dans les maisons neuves labellisées ou à haute performance environnementale.

Labels, certifications et incitations : ce qu’il faut savoir en 2025

En plus des obligations réglementaires comme la RE2020, il existe en 2025 une série de labels volontaires qui permettent de mettre en avant la qualité globale d’un projet de construction. Ces certifications ne sont pas imposées par la loi, mais elles offrent une véritable reconnaissance pour les constructions qui vont plus loin en matière de performance énergétique, d’impact environnemental ou de qualité de vie. Elles peuvent aussi faciliter l’accès à des avantages financiers et renforcer l’attractivité du bien sur le marché immobilier.

Parmi les labels les plus couramment attribués dans la construction neuve, on retrouve :

  • Le label BBC Effinergie 2020, qui atteste que le bâtiment présente une faible consommation d’énergie. Il s’appuie sur les exigences de la RE2020 tout en valorisant les efforts supplémentaires en matière d’isolation, de ventilation ou de production d’énergie renouvelable.
  • Le label Bâtiment biosourcé, qui met en avant l’utilisation de matériaux issus de ressources renouvelables comme le bois, la paille, le chanvre ou la ouate de cellulose. Ce label est particulièrement recherché dans les démarches d’éco-construction.
  • Le label HQE (Haute Qualité Environnementale), qui prend en compte une approche globale de la construction, en évaluant non seulement la performance énergétique, mais aussi la qualité de l’air intérieur, la gestion de l’eau, les nuisances sonores ou l’intégration paysagère du bâtiment.
  • Le label BEPOS (Bâtiment à Énergie Positive), qui distingue les logements capables de produire plus d’énergie qu’ils n’en consomment sur une année. Ce type de bâtiment repose généralement sur une combinaison d’isolation très performante, d’équipements sobres, et de systèmes de production d’énergie comme les panneaux photovoltaïques.

Obtenir l’un de ces labels permet non seulement de valoriser son projet sur le plan environnemental, mais aussi de bénéficier d’aides financières non négligeables. En effet, plusieurs dispositifs existent pour accompagner les particuliers dans la construction de logements performants.

Par exemple, le Prêt à Taux Zéro (PTZ) est accessible aux primo-accédants qui souhaitent financer une partie de leur projet, à condition de respecter certains critères de performance énergétique. Des subventions locales, proposées par les régions ou les communes, peuvent également être accordées en fonction du type de projet ou des matériaux utilisés. Certaines installations, comme les chauffe-eaux thermodynamiques ou les pompes à chaleur, peuvent aussi bénéficier d’une TVA réduite à 5,5 %.

Enfin, une maison labellisée ou à haute performance environnementale sera généralement mieux valorisée à la revente, notamment en raison de son classement énergétique plus avantageux et des économies d’énergie promises à ses futurs occupants.

Choisir d’intégrer ces labels dans un projet de construction, c’est donc faire un pas supplémentaire vers une maison durable, intelligente et adaptée aux enjeux de demain, tout en bénéficiant d’un retour sur investissement concret et mesurable.

Autres évolutions réglementaires et techniques à anticiper

Outre les obligations imposées par la RE2020 et les exigences croissantes en matière de biodiversité, la construction de maisons en 2025 est marquée par une série d’évolutions structurelles et technologiques qui visent à anticiper les besoins futurs des habitants tout en répondant aux enjeux sociétaux actuels. 

L’accessibilité et l’évolutivité du logement sont désormais au cœur des réflexions, notamment sous l’impulsion des Plans Locaux d’Urbanisme (PLU), qui intègrent de plus en plus de contraintes en ce sens, y compris pour les maisons individuelles. Il ne s’agit plus uniquement de répondre à des normes, mais bien de concevoir des espaces de vie durables, adaptables et inclusifs. Cela implique, dès la phase de conception, de prévoir des aménagements facilitant la circulation des personnes à mobilité réduite, comme des portes élargies, des salles de bains accessibles, ou encore un rez-de-chaussée modulable pouvant accueillir une chambre à terme. 

Certains projets intègrent aussi des emplacements spécifiques pour installer ultérieurement un monte-escalier ou un ascenseur domestique, anticipant ainsi les besoins liés au vieillissement ou à un handicap temporaire ou permanent. Cette approche favorise le maintien à domicile dans de bonnes conditions, et offre une valeur ajoutée indéniable au bien. 

Parallèlement, la transition écologique et la montée en puissance des technologies intelligentes incitent les constructeurs à intégrer des prééquipements pour les innovations vertes. Le pré-câblage pour les bornes de recharge de véhicules électriques devient de plus en plus fréquent, tout comme l’intégration de systèmes solaires photovoltaïques ou thermiques dès la conception du bâti. À cela s’ajoutent des solutions domotiques avancées permettant de piloter à distance le chauffage, l’éclairage ou les équipements électroménagers afin d’optimiser les consommations et de réduire l’empreinte énergétique du foyer. 

Ces innovations, bien qu’encore facultatives pour certaines, tendent à se généraliser, portées par des incitations économiques, des attentes sociétales fortes, et une volonté croissante de construire des maisons à la fois confortables, autonomes, éco-responsables et adaptées à toutes les étapes de la vie.

Pourquoi choisir un constructeur à jour des normes 2025

Dans un contexte réglementaire aussi dense et évolutif, il est essentiel de s’entourer de professionnels compétents. Un constructeur à jour des normes 2025 saura :

  • Intégrer les contraintes dès la phase de conception,
  • Optimiser la performance de votre maison sur le long terme,
  • Faciliter l’obtention de votre permis de construire,
  • Vous guider sur les matériaux et équipements adaptés,
  • Vous faire bénéficier des aides disponibles.

Sur constructeurmaison.com, nous vous informons sur les dernières évolutions techniques et environnementales liées à la construction.

Construire une maison en 2025, ce n’est plus seulement bâtir un logement. C’est créer un lieu de vie durable, économe en énergie et respectueux de l’environnement. Entre les règles de la RE2020, la préservation de la biodiversité, les matériaux innovants et les solutions écologiques, chaque choix compte.

Ces exigences sont aussi des atouts : elles permettent de faire des économies, d’améliorer le confort et de construire un projet tourné vers l’avenir.

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